La Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa (SAEO) demande avec insistance à la province de lancer une grande réforme du secteur du bien-être de l’enfance, car un nombre croissant d’enfants et de jeunes ayant des besoins complexes ne peuvent pas rester chez eux en toute sécurité ni accéder à des options de traitement adéquates dans leur communauté.
Le manque de ressources adéquates et un soutien insuffisant en temps opportun, combinés à une pénurie d’options d’hébergement sécuritaire et approprié, ainsi qu’un manque de collaboration entre les secteurs, font en sorte que ces jeunes et ces enfants passent entre les mailles du filet. Certains parents, dépassés et incapables de s’occuper de leurs enfants à la maison en raison d’un manque de soutien en traitement communautaire, les mettent volontairement entre les mains de la SAEO dans l’espoir qu’ils reçoivent les soins nécessaires.
Ces personnes vulnérables risquent d’être hébergées dans des environnements qui ne répondent pas à leurs besoins, tels que des foyers de groupe hors région, ou d’autres placements qui peuvent compromettre leur sécurité et bien-être.
« Le secteur en arrive à un seuil critique, et nous ne sommes plus en position de fournir les soins nécessaires à nos jeunes les plus vulnérables », a déclaré Kelly Raymond, directrice générale de la SAEO. « Le manque de ressources et les délais d’accès aux services rendent difficile la prestation de soins aux jeunes présentant des besoins complexes. La conséquence imprévue est que les familles de jeunes à haut risque se tournent vers nous pour de l’aide. Mais nous ne sommes pas un centre de traitement, nous jouons le rôle de parent institutionnel et avons accès aux mêmes options de traitement que n’importe quel autre parent. »
Il s’agit généralement de jeunes qui ont besoin de soins intensifs, jour et nuit. Ils sortent souvent d’hôpitaux et d’établissements de justice, sont aux prises avec d’importants problèmes de santé mentale et de consommation de substances, ou ont reçu un diagnostic de divers besoins complexes, y compris l’autisme et d’importants problèmes psychiatriques.
La SAEO lance un appel à divers ministères – éducation, justice, santé, toxicomanie et santé mentale, et bien-être de l’enfance – en les invitant à collaborer afin de répondre à cette crise croissante.
« Nous devons repenser la façon dont notre société s’occupe des enfants et des jeunes les plus vulnérables », précise Kelly Raymond. « Il faut prioriser un soutien global et coordonné pour éviter les situations de crise dans lesquelles se retrouvent trop souvent les familles de jeunes qui présentent d’énormes besoins. Aucun secteur, à lui seul, ne peut régler cet enjeu, mais ensemble, nous avons de meilleures chances de fournir les soins complets dont ont désespérément besoin ces jeunes et leurs familles », ajoute-t-elle.
La situation s’aggrave du fait que la SAEO, comme plusieurs autres organismes de la province, jongle avec un déficit persistant. Les frais d’hébergement des jeunes à haut risque nécessitant des soins intensifs représentent près de la moitié du déficit de la SAEO, et ces jeunes à haut risque ne reçoivent souvent pas les soins résidentiels essentiels dont ils ont besoin.
Le fardeau financier compromet la capacité de l’organisme à fournir des services essentiels en raison d’une pénurie de personnel et de ressources moindres, ce qui mine sa capacité de mettre en œuvre des approches d’intervention préventives et précoces qui aident les enfants et les jeunes à rester à la maison en toute sécurité au sein de leur communauté.
« Le bien-être de notre personnel syndiqué est une composante clé de la qualité des soins que nous pouvons fournir », a déclaré Michele Thorn, travailleuse en protection de l’enfance à la SAEO et présidente de la section locale 454 du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario. « Il est crucial de résoudre ces problèmes pour le bien-être des travailleurs et travailleuses et des enfants qui en dépendent. »
La SAEO exhorte les décideurs politiques et les dirigeants communautaires à accorder la priorité au financement durable et à imposer la collaboration interministérielle, de telle sorte que les familles n’aient plus à confier leurs enfants aux soins des sociétés d’aide à l’enfance en désespoir de cause ou par épuisement.
Relations avec les médias
Relations médias
Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa (SAEO)
613-216-4921
Michele Thorn
Travailleuse en protection de l’enfance à la Société d’aide à l’enfance d’Ottawa
Présidente de la section locale 454 du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario
613-220-7979